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Chronique de concert Le Chant des Pavillons (+ J'ai rêvé)
Vendredi 15 novembre 2024 : 6918 concerts, 27222 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Le Chant des Pavillons (+ J'ai rêvé)
Ne pouvant décemment pas imposer 3 journées de festival (fut-il du chant marin) aux parents et à la cousine de Svet, nous avions décidé que la journée de samedi serait sans concerts ... et que nous allions visiter les alentours de Paimpol. Sur les conseils de la personne chez qui nous avons louer nos chambres nous avons prévu d'aller visiter le château de La Roche Jagu. Arrivés en fin de matinée, nous visitons le dit château un peu rapidement et comme nous n'avons pas eu le temps d'en visiter les jardins nous prévoyons d'y revenir une fois que nous aurons mangé un bout au Yatch Club de Lezardieux (toujours sur les conseils de nos hôtes). En partant nous sommes quand même intrigués par ces deux affiches qui a 20 mètres l'une de l'autre annoncent un concert d'un trio nommé Le Chant des Pavillons à plus d'une heure d'écart ...
Nous reviendrons pour 16h (la première des deux heures) ... en attenant nous voici à ce fameux yatch club de Lezardrieux . Pas de crèpes, donc pour moi ce sera fish n'chips. Le service est un peu long mais qu'importe il fait beau et chaud (le parasol ne couvrant ma place qu'à moitié je crame au soleil) et puis en plus il y a un duo qui nous joue des airs locaux. A priori il s'agit du groupe J'ai rêvé (c'est en tout cas ce que j'ai entendu) composé de Géraldine au violon et Michel (pas sûr là) à la guitare et quand il y en a au chant. Leur concert qui a lieu en lien avec le festival de Paimpol est visiblement sponsorisé par Guinness si bien que les enfants se retrouveront avec des badges et chapeaux verts (qui bien que ridicules m'éviteront une insolation).
Après un instru, ce sera rien moins que Dirty old Town, suivi d'un autre instru breton derrière. Le son était peut être un peu fort au début mais je m'y habitue (et puis surtout mon fish est arrivé). Je me surprend à fredonner avec eux du Renaud (que je n'ai pourtant presque jamais écouté - c'était ce qu'écoutait ma sur avec Balavoine, Cabrel, Goldman and co) ... " dès que le vent soufflera " ... Puis ce sera la non moins classique Tri matelots, et celui qui faisait office d'animateur finit par les rejoindre au tambour pour un instrumental bien du coin là aussi, avant de faire une pause.
De notre côté après avoir fini de déjeuner, nous sommes repartis du côté de la Roche Jagu. Un peu après 16h nous voilà de retour au château. Je suis en train de me demander si l'horaire était faux (personne ne semble rassemblé près de celui ci) quand j'entends des applaudissements un peu au dessus du château dans le jardin. On grimpe, tourne derrière une haie où il y a l'air d'y avoir du monde et là : la claque. Au milieu des graminées, et entourés d'enfants (et de leurs parents bien sûr) 3 musiciens jouent sans amplis d'instruments à cordes trafiqués (violon, violoncelle, contrebasse) dans un silence quasi religieux.
Le bleu du ciel, le blanc des nuages, le vert des plantes ... et cette musique douce, un rien magique ... on ne serait pas surpris de voir passer la fée clochette ou (plutôt par ici) un korrigan. Une fois leur morceau fini, sans un mot et sans attendre d'applaudissements ils se retournent et rejouent un peu avant de se remettre en mouvement pour aller s'installer un peu plus loin ... Cette fois ce sera sous un espèce de préau de végétation juste derrière une fontaine, et nous serons tous en face d'eux. L'occasion de voir que si leurs bouches restent scellées, leurs visages eux n'en sont pas moins expressifs. L'un joue plutôt le rôle du clown avec son regard curieux et polisson, l'autre est plus dans la lune alors que la troisième a l'air un peu préoccupée. En tout cas on peut y projeter ce qu'on veut comme sentiments ...
Visiblement en train d'improviser ils se serviront de leur environnement : jouant avec la petite fontaine, se déchaussant, sautant tout habillés dans la mare, s'allongeant en silence pour faire une micro sieste, sortant des graines de leurs poches pour en distribuer aux enfants qui commençaient à interagir de façon un peu bruyante. Bref pendant la petite demi heure qu'il restera de leur set nous les suivrons ainsi en différents lieux ... on les écoutera jouer mais aussi (très bien) chanter ... jusqu'à la fin de ce parcours où l'un d'entre eux retrouvera la voix pour nous présenter le trio, annoncer la representation suivante qui elle allait partir de devant le château cette fois, nous parler de leurs cartes postales gravées.
Encore sous le charme j'irai un peu discuter avec eux, de leur démarche, de l'origine de leurs instruments, de ces deux jolies cartes (qui peuvent donc se lire en les posant sur une platine vinyle), de leur rencontre avec Shaun Tan le dessinateur de BD australien de Là où vont nos pères qui a illustré une des deux. Ensuite j'attendrai devant le château où ils avaient installé un écran géant pour la séance de ciné en plein air, que tout e monde ait fini de visiter les alentours du parc, si bien qu'au moment de partir nous recroiserons le Chant des Pavillons en train de surprendre / captiver / charmer un nouveau pool de touristes comme nous.
Je serais bien resté pour ce deuxième set mais nous devions nous mettre en route vers Pontrieux pour aller jeter un coup d'il à leurs lavoirs et avec un peu de chance y manger. Nous serons servis au-delà de nos espérances car en ce 15 août ils fêtaient justement les 25 ans de la réfection de ces derniers (avec concerts et tout) !
Plus de photos par Pirlouiiiit par ici
et une petite de J'ai rêvé ici
Critique écrite le 04 septembre 2015 par Pirlouiiiit
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